Les limites d’une approche papier pour la collecte d’inscriptions
Malgré ses avantages, il est essentiel de souligner que certains freins peuvent rendre l’envoi postal moins compétitif que l’approche digitale. Ces dernières années, beaucoup d’entreprises ont massivement délaissé le papier pour se concentrer sur la collecte en ligne des données, et pour cause :
En premier lieu, les coûts : outre le prix des timbres, il faut prendre en compte l’impression, la mise sous pli, l’envoi. Si l’on modifie régulièrement le formulaire, chaque changement nécessite une nouvelle impression. Cela pèse lourd dans les budgets, surtout quand on compare ce procédé à un formulaire en ligne que l’on peut mettre à jour en quelques clics et envoyer à des milliers de personnes simultanément.
Ensuite, le taux de conversion d’un courrier postal est potentiellement difficile à mesurer précisément. Certes, on peut suivre le nombre de formulaires renvoyés. Mais quantifier l’impact réel de ce courrier sur la décision reste plus ambigu que le tracking détaillé offert par un formulaire numérique. En emailing, on sait qui ouvre, qui clique, qui laisse son email, etc. Avec le papier, on ne peut attribuer qu’un renvoi effectif, sans données sur ceux qui lisent mais ne remplissent pas.
Une autre limite, c’est l’expérience utilisateur. Le papier, même soigné, impose de remplir un document à la main, de le poster ou de le déposer dans une boîte postale. C’est plus laborieux qu’un clic sur un bouton en ligne, et on sait à quel point la facilité d’action est un facteur déterminant dans le taux de conversion. Dans le cas d’une cible plus jeune ou ultra connectée, le retour du formulaire par courrier postal peut sembler désuet. Les nouvelles générations sont habituées à une fluidité numérique et pourraient ne pas s’investir dans ce type de démarche.
Enfin, il existe un volet écologique : de plus en plus d’entreprises cherchent à réduire leur empreinte environnementale. Or, multiplier les envois postaux implique du papier, de l’encre, du transport... Ce qui peut entacher l’image d’une marque si elle se revendique « green » ou soucieuse de la planète. Le public, de son côté, peut percevoir ces courriers comme un gaspillage.