Préparer la stratégie : définir les objectifs et les cibles

Beaucoup d’entreprises désirent aujourd’hui accorder une place plus importante à la relation client. Les concours sont un excellent moyen d’y parvenir, en favorisant l’engagement et la collecte de données. Lorsqu’on décide de coupler des bulletins papier et des campagnes emailing, il est indispensable de déterminer les objectifs exacts de l’opération. Souhaite-t-on augmenter la notoriété de la marque ? Générer du trafic en magasin ? Collecter des leads ? Chaque but implique une approche différente.

Avant de distribuer des bulletins ou d’envoyer la moindre campagne, il est crucial de se fixer des métriques précises : le nombre de participations attendues, le volume d’e-mails collectés, voire le taux de conversion souhaité (nombre de personnes qui passent à l’achat suite au concours). On peut viser, par exemple, un taux de conversion de 5 % si l’on propose une offre promotionnelle liée au concours. Une fois ces objectifs chiffrés définis, il est plus facile d’ajuster la stratégie tout au long de l’opération.

L’autre point central consiste à identifier clairement la cible. Un concours se conçoit différemment lorsqu’on s’adresse à un public local, national ou professionnel. Par exemple, une boulangerie de quartier misera davantage sur la proximité et la distribution directe des bulletins, tandis qu’une plateforme B2B privilégiera la diffusion de campagnes emailing ciblées. En parallèle, il ne faut pas négliger l’importance de l’audience numérique : qui figurera dans la base de contacts ? S’agit-il de prospects déjà engagés ou de leads fraîchement captés ? En comprenant le profil type du participant, on peut mieux personnaliser le message et augmenter le taux de participation.

Pour cibler efficacement, on conseille souvent de croiser plusieurs données : âge, localisation, préférences d’achat, historique client, etc. Beaucoup de marques se contentent d’envoyer un emailing massif et de placer quelques bulletins en caisse. Or, plus on parvient à personnaliser le contenu et le moment d’envoi, plus on a de chances de déclencher l’action. Ainsi, si vous tenez un commerce physique, prévoyez de distribuer vos bulletins à des heures précises, et envoyez vos e-mails au moment où vos contacts sont le plus réceptifs. Lorsqu’on sait que, selon de nombreuses études, les envois d’emails en fin d’après-midi ou en début de semaine peuvent être plus engageants, il peut être judicieux d’expérimenter différents tests A/B pour déterminer le moment optimal.

Certains organisateurs de concours se concentrent uniquement sur le volume de participants, d’autres visent une communauté plus qualitative. Dans un concours couplé, on peut jongler entre le papier (qui attire une audience variée) et l’emailing (qui cible davantage les prospects intéressés par des contenus digitaux). Au final, la complémentarité entre les deux canaux doit servir un objectif prioritaire : mobiliser et capter l’attention avec un maximum de pertinence.

Ils sont nombreux à se lancer dans un concours en espérant booster rapidement leur base de contacts. La réalité, c’est que la qualité de la base prime sur la quantité. Rien ne sert de récupérer des centaines de contacts si ceux-ci ne sont pas intéressés par vos produits. Mieux vaut se concentrer sur la valeur ajoutée de ce que vous offrez en récompense (un produit premium, une invitation exclusive, etc.) afin de susciter un réel désir de participation. L’originalité du lot peut être tout aussi importante que sa valeur monétaire. On l’observe souvent lors de salons professionnels où les participants affluent pour gagner un cadeau qu’ils ne trouveraient pas ailleurs, même si son prix est modeste.

Avant de passer à la réalisation pratique, prenez le temps de recruter les bonnes ressources. Avez-vous un graphiste pour concevoir les bulletins papier ? Qui va rédiger les emails ? Allez-vous déléguer la gestion technique de la base de données ou la gérer en interne ? Bien organiser son équipe est un gage de réussite. Une fois cette configuration définie, il est plus simple de mettre en place toutes les étapes du concours.

Enfin, privilégiez une feuille de route claire : calendrier d’envoi des emails, dates de diffusion et de retrait des bulletins papier, durée du concours, plan d’actions post-concours. Cela permet de maintenir un fil conducteur et de garantir la cohérence entre les différents canaux. Un concours qui manque de structure risque de créer de la confusion chez les participants, ce qui se traduit souvent par une baisse du taux de participation.

Créer les bulletins papier : format, design et distribution

Le bulletin papier est un support tangible qui permet aux participants de s’approprier physiquement le concours. Cela peut sembler vieux jeu, mais la présence d’un élément imprimé peut renforcer la crédibilité de l’opération et séduire des participants qui ne sont pas forcément à l’aise avec le digital. Pour organiser un tel concours couplé, il faut toutefois soigner plusieurs points : le format du bulletin, son design et sa méthode de distribution.

En ce qui concerne le format, visez la simplicité. Un bulletin trop grand ou qui demande trop d’informations risque de décourager. Quelques champs indispensables suffisent : nom, prénom, adresse e-mail, éventuellement numéro de téléphone. Si le règlement du concours autorise la collecte d’autres données (comme des préférences d’achat), n’alourdissez pas trop la demande. Le but est de sortir rapidement du « flux » et de ne pas faire attendre la personne au comptoir ou sur un stand événementiel. Respectez par ailleurs les dispositions légales sur la protection des données, dont nous reparlerons plus loin.

Le design peut faire la différence. Des couleurs cohérentes avec votre charte graphique, un logo bien visible, et un call-to-action clair : « Participez maintenant » ou « Déposez votre bulletin ici ». Si vous disposez de suffisamment de place, une accroche forte sur les bénéfices du concours peut encourager la participation : « Tentez de gagner un voyage », « Participez pour recevoir un an d’abonnement gratuit », etc. Les marketers constatent souvent qu’un design moderne et épuré augmente naturellement le taux de participation. Selon certaines études, jusqu’à 30 % de participation en plus peuvent être obtenus grâce à une présentation claire et attractive.

Quant à la distribution, ne limitez pas vos bulletins à un seul endroit. Dans un commerce physique, placez-en près de la caisse, à l’entrée, sur les produits phares ou à côté de la zone d’attente. Dans un salon professionnel, proposez-les sur votre stand, mais aussi lors de conférences, ou même en partenariat avec d’autres exposants. L’idée est de multiplier les points de contact. Toutefois, veillez à toujours disposer d’une urne ou d’un emplacement pour collecter les bulletins de manière fiable. Personne ne doit se demander où déposer son formulaire rempli.

Lorsque vous touchez une audience plus large, pensez qu’une partie des participants préfèrera scanner un QR code menant à un formulaire en ligne. Dans ce cas, même si vous tenez à conserver l’aspect papier, ajouter un simple code sur le bulletin peut vous permettre d’orienter certains prospects vers votre site. Cela a l’avantage de prévenir les erreurs de transcription et de proposer un point d’entrée direct vers votre univers digital. Toutefois, vérifiez bien que ce code redirige vers une page claire et adaptée au mobile.

En parallèle, anticipez la logistique. Récolter des bulletins, c’est simple, mais qu’allez-vous en faire concrètement ? Qui va les saisir dans la base de données ? Pour combien de temps comptez-vous stocker ces informations ? Quel processus de contrôle mettez-vous en place pour éviter les doublons ? Une gestion rigoureuse est nécessaire pour ensuite relancer les participants et les inclure dans votre campagne emailing. Beaucoup d’organisateurs sous-estiment la charge de travail de la saisie et se retrouvent avec des retards importants, nuitant à l’efficacité de la campagne.

Enfin, n’oubliez pas de promouvoir votre concours via un affichage clair sur les lieux de distribution. Le bulletin seul ne suffit pas toujours à attirer l’attention. Prévoyez une brève mention sur votre vitrine, un poster, ou encore un présentoir dédié. Cette visibilité supplémentaire peut déclencher l’intérêt. L’important est de rendre le parcours du participant fluide et agréable, depuis le moment où il repère le concours jusqu’à la remise de son bulletin dans l’urne.

Un bon bulletin papier se reconnaît à plusieurs critères : simplicité, cohérence visuelle, informations claires et appel à l’action motivant. Même si cela peut sembler évident, prenez le temps de relire et de tester vos bulletins avant l’impression définitive. Quelques fautes d’orthographe ou une formulation ambiguë pourraient surprendre ou semer le doute chez vos prospects.

Mettre en place la campagne emailing : conception et personnalisation

Si le volet papier contribue à attirer un large public, l’emailing se charge de donner une dimension plus digitale et ciblée. Pour optimiser vos chances de réussite, il est essentiel de concevoir des e-mails qui génèrent un taux d’ouverture élevé et incitent à l’action. Commencez par un objet percutant, de préférence court, qui indique clairement le bénéfice : « Participez au grand jeu-concours et tentez de remporter… ». De nombreuses études montrent que 47 % des destinataires ouvrent un email en se basant sur son objet. D’où l’importance de soigner cette première accroche.

Le contenu de l’email doit être concis et focalisé sur l’appel à l’action : « Inscrivez-vous », « Découvrez nos lots », etc. Évitez de noyer l’utilisateur sous des blocs de texte. Mieux vaut aller droit au but, tout en conservant une touche de storytelling si cela s’y prête. Par exemple, vous pouvez donner un aperçu du contexte du concours, de son univers, ou mentionner un précédent gagnant si c’est la seconde édition. La personnalisation des champs (nom, historique client) peut nettement améliorer le taux de clic, parfois de 14 % ou plus, selon des analyses marketing.

Le timing d’envoi est aussi déterminant. Dans le cadre d’un concours couplé, l’emailing peut venir en amont pour teaser l’opération : « Dans 3 jours, découvrez notre concours… », ou en aval pour inciter à la participation en ligne : « Plus que quelques jours pour tenter votre chance ». Il arrive qu’on envoie un email de rappel, mais il faut rester prudent pour ne pas lasser. Deux ou trois envois maximum sur l’ensemble de la durée semblent un bon compromis.

Lorsque les participants se sont déjà manifestés via le bulletin papier, on peut leur envoyer un email de remerciement et de confirmation. Ce courriel automatique peut contenir un lien vers les conditions du concours ou vers d’autres offres de votre marque. L’objectif est de fluidifier l’expérience. Par exemple, si quelqu’un a déposé son bulletin en magasin, il sera ravi de recevoir quelques heures plus tard un email « Merci pour votre participation » accompagné d’infos supplémentaires sur le lot à gagner.

Par ailleurs, il est recommandé de segmenter au maximum ses envois. Les prospects collectés en magasin ne réagissent pas forcément comme ceux captés sur un stand professionnel ou via votre site web. Plus la segmentation est fine, mieux vous pouvez adapter le ton et la proposition. Une campagne emailing trop générique perd souvent en efficacité. Rappelez-vous : le but n’est pas de bombarder votre liste, mais de toucher juste.

L’automation se révèle particulièrement utile pour ce type d’opération. Par exemple, vous pouvez paramétrer un flux d’emails automatisés : un premier email de bienvenue, puis un second après X jours rappelant la fin du concours proche, et enfin un troisième pour annoncer le gagnant ou proposer un code promo de consolation. Cette automatisation permet de gagner un temps précieux et d’éviter les oublis. Toutefois, assurez-vous de calibrer précisément les délais entre chaque email. Un envoi trop rapproché peut agacer, alors qu’un décalage trop long risque de faire retomber l’enthousiasme.

Le design de vos emails doit reprendre l’univers visuel du bulletin papier. L’uniformité favorise la reconnaissance de la marque et du concours. Quelques points clés à surveiller : le placement du logo, le choix des couleurs, la clarté des visuels, et le positionnement du call-to-action. N’hésitez pas à réaliser des tests A/B sur le design du bouton d’action (couleur, texte). On constate parfois qu’un simple changement de couleur peut augmenter le taux de clic de 5 % à 6 %. Au fil des concours, en analysant vos résultats, vous disposerez de données précieuses pour affiner vos pratiques.

Enfin, veillez à respecter les bonnes pratiques de délivrabilité. Évitez les mots trop liés au spam dans l’objet, conservez un ratio texte/images équilibré, et n’oubliez pas de proposer un lien de désinscription fonctionnel. Un concours est censé donner une image positive de votre marque, pas inciter vos destinataires à vous signaler comme spammeur. Assurez-vous donc de respecter toutes les règles de la CAN-SPAM (si vous êtes concerné) ou du RGPD en Europe.

Coordonner les deux canaux : synergies et cohérence

Un concours est plus percutant lorsqu’on exploite la cohérence entre le papier et l’emailing. Trop souvent, on voit des enseignes qui mettent des bulletins dans un coin et qui, en parallèle, envoient un email sans mentionner la campagne papier. Pour réussir, il faut jouer sur deux tableaux : un message unifié en ligne et hors ligne, et des mécaniques adaptées à chaque canal.

La première étape consiste à unifier l’identité visuelle. Couleurs, slogans, visuels clés, tout doit être raccord. Ainsi, lorsqu’un participant voit un présentoir en magasin et reçoit un email dans la foulée, il sait immédiatement qu’il s’agit du même concours. Cela renforce la confiance et l’attrait. Vous pouvez par exemple utiliser la même photo de lot à gagner sur votre bulletin et dans votre email.

Ensuite, mettez en place un pont clair entre les canaux. Vous pouvez encourager ceux qui remplissent un bulletin papier à confirmer leur participation en ligne, ou inversement inviter les lecteurs de l’email à se rendre en point de vente pour bénéficier d’avantages supplémentaires. Cette approche bi-canal maximise les opportunités. Un participant qui hésite à remplir un formulaire papier en magasin pourra opter pour la version numérique s’il reçoit un rappel par email.

De plus, veillez à ne pas accumuler les informations en double. Si vous avez déjà collecté les coordonnées d’une personne via le bulletin papier, il est inutile de lui demander de nouveau son adresse e-mail au moment du suivi en ligne. Privilégiez l’expérience utilisateur la plus fluide possible. En pratique, cela peut passer par la création d’un identifiant unique ou par la saisie d’un code présent sur le bulletin dans un champ du formulaire digital.

La coordination entre papier et emailing implique également un calendrier synchronisé. Par exemple, vous pouvez annoncer via email le jour où les bulletins papier seront mis à disposition dans un magasin, ou signaler la date à laquelle un pop-up store proposera de participer sur place. De la même manière, si vous organisez la grande remise des prix en direct, informez les intéressés par email et placardez l’information là où vous distribuez les bulletins.

Certains font le choix de proposer une récompense complémentaire à ceux qui participent à la fois en ligne et via le bulletin papier. Sans être obligatoire, cette mécanique peut pousser à doubler le niveau d’engagement. Par exemple, un participant reçoit une chance supplémentaire au tirage ou une offre spéciale. Cette modalité se gère cependant avec précautions (éviter la fraude, gérer les doublons).

Enfin, la synergie doit se retrouver dans la manière de gérer le service client. Des participants peuvent avoir des questions sur le règlement, la date de fin, ou encore l’authenticité du concours. Assurez-vous de donner un point de contact unique, par email, téléphone ou en magasin, qui puisse gérer les demandes issues à la fois du canal papier et de la campagne numérique. Un interlocuteur mal informé est un risque de décevoir les participants, malgré tous les efforts de communication déployés.

Respecter les aspects légaux et la RGPD

Le cadre légal entourant l’organisation d’un concours est un sujet crucial pour éviter de mauvaises surprises. Avant tout, il faut se renseigner sur les obligations spécifiques de votre pays. En France, par exemple, il est légalement recommandé de rédiger un règlement de concours complet et de le mettre à disposition du public. Nombre d’organisateurs l’affichent en magasin ou le proposent en téléchargement sur leur site.

Lorsque vous collectez des informations personnelles (via le bulletin papier ou l’emailing), vous devez respecter la RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) si vous traitez des données de résidents de l’Union européenne. Cela implique de préciser la finalité de la collecte, la durée de conservation, et de permettre aux participants d’exercer leurs droits (accès, rectification, suppression). Les bulletins papier doivent comporter une mention claire du type « Vos données sont collectées afin de gérer votre participation au concours et de vous envoyer des offres relatives à… ».

Pour l’emailing, veillez à recueillir un consentement explicite. Pas question de cocher par défaut la case « J’accepte de recevoir la newsletter ». C’est à l’utilisateur de cocher cette case s’il le souhaite. De même, chaque email doit proposer un lien de désinscription. Les autorités françaises, via la CNIL, sont particulièrement vigilantes sur ce point. Les sanctions peuvent être lourdes en cas de manquement, allant jusqu’à plusieurs milliers d’euros d’amende pour les entreprises de taille modeste.

Au-delà de la RGPD, vérifiez également si votre concours respecte la législation encadrant les jeux de hasard. Selon les régions, un tirage au sort peut nécessiter une déclaration ou une autorisation auprès d’une administration locale. Certains pays réclament la présence d’un huissier pour valider le résultat. Assurez-vous de connaître les obligations d’ordre administratif.

N’oubliez pas non plus la question des limites d’âge. Si vous offrez un lot qui implique la consommation d’alcool, un voyage spécifique ou un contenu interdit aux mineurs, vérifiez que vous respectez toutes les restrictions en vigueur. Parfois, il est nécessaire de demander la date de naissance sur le bulletin papier ou dans le formulaire numérique pour vérifier l’éligibilité des participants.

En parallèle, conservez la traçabilité de vos actions. Pour prouver votre bonne foi en cas de contrôle, archivez les bulletins papier, le règlement du jeu, et les emails échangés. Prévoyez un registre contenant l’horodatage des envois. Cela peut paraître fastidieux, mais c’est un gage de sécurité. Par ailleurs, il est judicieux d’informer votre service juridique ou un expert en la matière, qui pourra vous guider sur les exigences légales spécifiques à votre secteur.

Enfin, la transparence est primordiale. Annoncez clairement la date de clôture, la méthode de désignation du gagnant, ainsi que les modalités de remise du lot. Les participants détestent les concours opaques ou qui semblent trop compliqués. Si tout est clairement annoncé jusque dans vos emails et sur les bulletins, vous mettez toutes les chances de votre côté pour instaurer la confiance, et donc pour augmenter la participation.

Mesurer la performance et optimiser

Pour atteindre vos objectifs, vous devrez analyser les indicateurs de performance de vos actions. Sur la partie papier, le principal indicateur sera le nombre de bulletins remplis par rapport au volume distribué, ainsi que le nombre de bulletins réellement exploitables (avec des champs renseignés correctement). Du côté emailing, examinez le taux d’ouverture, le taux de clic, le taux de conversion et le taux de désinscription.

L’analyse doit se faire à intervalles réguliers. Pendant la durée du concours, vous pouvez mesurer la progression de la participation. À l’issue de l’opération, vous disposerez de statistiques globales. Le taux de participation global, le coût par lead (si vous aviez un budget spécifique) et le taux de retour sur investissement sont des indicateurs clés. Par exemple, si vous aviez investi 300 € dans l’impression de bulletins et 200 € dans l’envoi d’emails, vous pouvez calculer le ratio entre cette dépense et le chiffre d’affaires généré grâce au concours.

Une fois que vous avez ces données, il est essentiel de prendre des actions correctives. Avez-vous constaté que le taux de participation papier était plus faible que prévu ? Peut-être faut-il revoir le design des bulletins, la quantité distribuée ou l’emplacement de l’urne. Vos taux d’ouverture email sont en deçà de vos attentes ? Retravaillez l’objet, vérifiez la délivrabilité ou segmentez mieux votre base. Le concours suivant n’en sera que plus performant.

De même, si vous constatez un taux important de désinscriptions suite à vos emails, c’est potentiellement un signe que vous avez été trop insistant ou que le contenu ne répondait pas aux attentes. Dans tous les cas, il s’agit d’un processus d’amélioration continue. Chaque campagne de ce type vous fournit de nouvelles informations sur les habitudes et préférences de votre audience.

L’un des points les plus délicats concerne l’engagement post-concours. Une fois le jeu terminé, ne laissez pas cette nouvelle base de prospects prendre la poussière. Il est crucial de mener rapidement des actions de follow-up, comme un email de remerciement collectif, l’annonce du gagnant ou le partage de photos de l’événement. En général, communiquer les résultats rassure : les participants voient la légitimité du concours et conservent une bonne image de votre marque.

Par ailleurs, n’hésitez pas à comparer la réussite de votre concours couplé avec d’autres opérations similaires qui ne faisaient appel qu’à un seul canal. Cela vous donnera un éclairage sur la valeur ajoutée concrète du aspect papier en complément du digital. Très souvent, on remarque que le recours à un format physique augmente la mémorisation et la participation d’un public qui n’aurait pas réagi à un email seul.

De nombreux logiciels permettent de simplifier l’importation des données depuis des bulletins papier (grâce à un module OCR par exemple) et de générer des rapports précis sur la performance de la campagne. Cela représente un investissement initial, mais qui peut faire gagner beaucoup de temps et accroître la fiabilité des données. Si votre ambition est d’organiser des concours couplés à intervalles réguliers, un tel outil pourra rentabiliser vos efforts.

Exemples concrets et bonnes pratiques

Cas pratique : un commerce local

Imaginez un fleuriste de quartier souhaitant booster ses ventes lors de la fête des mères. Il décide de lancer un concours couplé pour faire gagner un bouquet spécial chaque semaine du mois précédent. Il imprime des bulletins qu’il dépose au comptoir et envoie en parallèle une campagne emailing à ses clients habituels et à ses prospects recueillis via son site.

Le fleuriste tient à encourager la visite en boutique. Les clients qui se rendent sur place peuvent remplir un bulletin manuel et le déposer dans l’urne. En même temps, ceux qui le souhaitent peuvent retourner chez eux et choisir de participer depuis l’email reçu, en cliquant sur un formulaire en ligne. Tous les dimanches, il effectue un tirage au sort et annonce le gagnant par email. Le lundi, il publie une photo du gagnant sur ses réseaux sociaux.

Résultat : le fleuriste constate une augmentation de 20 % du trafic en boutique durant la période du concours et récupère près de 300 nouvelles adresses email ciblées. Il remarque aussi que le taux d’ouverture de ses newsletters grimpe de 10 % lorsqu’il mentionne ses prochaines animations. Au global, l’opération a coûté 100 € en impression et 50 € en lots, pour un chiffre d’affaires additionnel estimé à 500 €. Voilà un retour sur investissement plus que satisfaisant pour un commerce local.

Cas pratique : un événement professionnel

Autre exemple, celui d’une entreprise B2B participant à un salon de l’industrie. Dans son stand, elle met à disposition des bulletins papier pour gagner un accès gratuit à un webinaire exclusif et à du contenu premium. Parallèlement, elle envoie une campagne emailing ciblée à ses contacts professionnels, leur proposant de venir la rencontrer sur le stand. Les personnes qui se rendent sur place ont la possibilité de remplir un bulletin ou de scanner un QR code s’ils préfèrent participer en ligne.

La synergie réside dans le fait que certains prospects avaient déjà reçu une invitation par email, et se montrent plus enclins à passer à l’action en voyant qu’il y a réellement un concours sur place. Au final, l’entreprise récolte non seulement des leads sur le salon, mais renforce aussi sa relation avec les contacts qui n’avaient pas pu se déplacer. Elle intègre ensuite tous ces leads dans un scénario marketing plus large, avec un email de remerciement, un accès au replay du webinaire et une mise en avant de ses solutions. L’entreprise enregistre une progression de 12 % du taux de conversion sur ses produits phares, notamment grâce à cet effet de levier initial du concours.

Conseils finaux pour maximiser le retour sur investissement

La réussite d’un concours couplé repose sur l’interaction cohérente entre le papier et l’emailing. Avant de vous lancer, commencez par clarifier vos objectifs : notoriété, ventes, collecte de leads, etc. Ensuite, soignez la conception de vos supports : un bulletin papier à la fois esthétique et simple à remplir, et une campagne emailing percutante aux objets accrocheurs.

La distribution judicieusement planifiée augmente aussi le taux de participation. Placez les bulletins dans des lieux stratégiques, envoyez vos emails à des moments propices, et segmentez votre base de contacts pour mieux cibler. Valorisez votre lot ou votre récompense : parfois un cadeau original suscite plus d’intérêt qu’une remise générique.

  • Unifiez votre identité visuelle et votre message : veillez à ce que le participant reconnaisse immédiatement le concours sur tous les canaux.
  • Analysez en continu : mesurez l’efficacité de votre opération et ajustez votre stratégie en fonction des résultats.

Soyez également rigoureux sur les obligations légales : RGPD, mentions obligatoires, règlement du concours. Un manquement peut réduire à néant vos efforts et ternir votre image. Enfin, n’oubliez pas de préparer l’après-concours : restez en contact avec les participants pour continuer à exploiter la dynamique positive.

En alliant la dimension tangible d’un bulletin papier et la puissance ciblée de l’emailing, vous touchez un public plus large et plus réceptif. C’est cette complémentarité qui fait la force d’un concours couplé. Avec une stratégie bien pensée, un suivi méticuleux et des ajustements au fil de l’opération, vous pouvez transformer votre concours en un formidable outil d’acquisition et de fidélisation. Prêts à combiner l’impact du papier et la flexibilité du numérique ? Le potentiel est immense, à vous de définir les limites de votre créativité.

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