Pourquoi allier emailing et carte postale peut changer la donne

Dans un univers digital ultra concurrentiel, il est devenu essentiel de se démarquer par des campagnes qui marquent les esprits. Bien souvent, les entreprises se concentrent uniquement sur l’emailing pour toucher leurs clients, séduites par sa rapidité et son faible coût. Pourtant, dans cet écosystème de sollicitations grandissantes, le message électronique peut se perdre dans la foule ou atterrir en spams s’il n’est pas parfaitement maîtrisé. Dans le même temps, d’autres canaux traditionnels, comme l’envoi d’une carte postale personnalisée, renvoient une image plus humaine et authentique. Quand ces deux approches se rencontrent, elles peuvent décupler l’impact d’une campagne marketing.

Du point de vue du client, recevoir un email pertinent attire l’attention, tandis qu’un objet physique dans la boîte aux lettres laisse une empreinte différente, plus concrète. Selon plusieurs études, le taux de mémorisation d’un support papier est supérieur à celui d’un message uniquement numérique. Miser sur la complémentarité entre le format digital et le print permet donc de multiplier les points de contact, d’améliorer la reconnaissance de la marque et, in fine, d’augmenter les taux de conversion. Au-delà de l’aspect purement promotionnel, l’envoi d’une carte postale confère une dimension plus émotionnelle, contribuant à fidéliser la clientèle. Pourtant, cette tactique n’est pas employée par la majorité des entreprises, ou alors de manière très ponctuelle. C’est précisément ce qui peut faire la différence : oser combiner l’emailing et la carte postale pour proposer une expérience cohérente, originale et rentable.

Dans la suite de cet article, nous allons évoquer les meilleures pratiques pour optimiser cette combinaison, ainsi que des cas pratiques et des données concrètes. L’objectif est de donner des pistes pour définir une stratégie cross-canal où ces deux supports se renforcent mutuellement. De la préparation de votre liste de contacts jusqu’au suivi des performances, chaque étape compte. Nous verrons qu’il est non seulement possible, mais aussi avantageux, de lancer des campagnes coordonnées d’emailing et d’envoi de cartes postales. De plus, nous partagerons quelques astuces pour maîtriser les coûts, calculer le retour sur investissement (ROI) et interpréter les données de performance. Préparez-vous à découvrir un levier marketing encore sous-exploité, mais pourtant redoutablement efficace pour booster vos ventes.

Définir un objectif clair pour chacune des campagnes

Avant de foncer tête baissée dans la création de visuels ou la rédaction d’emails, il est impératif de définir des objectifs précis. Qu’attendez-vous réellement de l’emailing associé à l’envoi d’une carte postale ? S’agit-il de faire connaître un nouveau produit, de générer des leads, de fidéliser une clientèle existante ou de relancer des clients inactifs ? Une campagne réussie commence par la clarté de son intention. Par exemple, si vous vendez des produits saisonniers (comme des vêtements, des articles de décoration, etc.), vous pourriez lier un emailing promotionnel annonçant la collection de printemps à une carte postale expansive aux couleurs de la saison. Ainsi, l’email vient susciter l’intérêt immédiat et la carte postale renforce ce sentiment en jouant sur l’aspect tangible et esthétique.

L’objectif prédéfini va aussi conditionner votre call-to-action. Pour inciter à l’achat, on peut imaginer un code de réduction envoyé par email, complété d’une carte postale qui joue sur le visuel et un texte plus émotionnel. Ou bien, si vous cherchez à augmenter le trafic vers votre site web, l’email fournira un bouton de redirection, tandis que la carte mentionnera l’URL (ou un QR code imprimé si vous décidez d’adjoindre cette fonctionnalité). Même si la carte postale n’offre pas le clic direct, elle possède un atout majeur : elle reste souvent sur le bureau ou le frigo du destinataire, lui rappelant régulièrement votre offre. Le secret est de faire en sorte que vos deux supports se soutiennent, tout en servant l'objectif commun. Une bonne synchronisation entre l’envoi de l’email et la réception de la carte postale est donc cruciale. Le meilleur scénario est de déclencher l’envoi postal un peu avant ou juste après la campagne emailing, afin que l’un renforce la mémorisation de l’autre.

L’expérience montre que lorsque l’e-commerçant ou l’entreprise B2B a un vrai cap en ligne de mire (conquête de nouveaux marchés, lancement d’un service premium, etc.), la carte postale peut fournir ce supplément d’âme qui manque parfois à l’emailing seul. Au lieu d’agir comme deux canaux séparés, l’emailing et la carte forment une synergie puissante : l’un accélère l’information et l’autre crée une empreinte visuelle et tactile. Si votre objectif est de booster les ventes, cette approche peut être redoutablement efficace, à condition de mesurer correctement l’impact de chaque envoi et d’ajuster votre stratégie en continu.

Faire un ciblage précis pour maximiser l’impact

L’un des premiers piliers d’une campagne réussie est la pertinence du ciblage. Il ne sert à rien d’envoyer massivement des pubs si vos destinataires ne sont pas réellement intéressés ou n’ont pas le profil adéquat. Concernant l’emailing, vous pouvez segmenter vos listes en fonction du comportement (ouverture, clics, inactivité) et des données démographiques (localisation, âge, centres d’intérêt déclarés, etc.). Cependant, pour l’envoi postal, on parle souvent de données plus générales, comme l’adresse physique, la zone géographique ou le statut du client (actif, prospect, ancien client). Pour allier ces deux canaux, vous devez donc organiser et fiabiliser votre base de données en amont. Cela signifie s’assurer que les adresses postales sont correctes et à jour, tout comme les adresses emails, afin d’éviter les retours à l’expéditeur et les taux de rebond élevés.

Une fois vos segments définis, il peut être judicieux de préparer des scénarios spécifiques. Par exemple, un groupe de prospects ayant manifesté de l’intérêt pour vos offres sans passer à l’achat recevra un email de découverte, puis une carte postale de bienvenue ou de présentation de votre univers de marque. Un autre segment, composé cette fois de clients réguliers, pourra bénéficier d’une campagne VIP avec un email contenant un code de réduction, suivi d’une carte postale de remerciement. Les possibilités sont multiples, mais l’idée maîtresse reste la même : adresser votre message, par email et par carte postale, à des personnes qui ont de bonnes raisons d’acheter ou de s’intéresser à votre marque. Cela réduit les coûts et augmente considérablement le taux de conversion.

Par ailleurs, le ciblage précis vous aide à personnaliser votre communication. Plutôt que d’envoyer un message générique, vous pouvez utiliser le prénom du destinataire ou la mention d’un achat antérieur. Dans l’email, vous pouvez insérer des variables dynamiques qui changent en fonction des dernières actions du client (par exemple “Vous avez regardé le produit X, voici une offre spéciale”). Sur la carte postale, vous pouvez imprimer des informations relatives au client : “Au sujet de votre commande du mois dernier…” ou “Voici une promotion exclusive pour découvrir nos nouveautés dans votre région.” L’impact émotionnel est alors renforcé, ce qui accroît les chances de voir vos ventes grimper.

Exploiter vos bases de données sans gaspillage

Il est tentant de vouloir ratisser large lorsqu’on met en place ce type de campagnes multicanales. Or, miser sur la qualité plutôt que la quantité est souvent la clef du succès. S’il est déjà coûteux de maintenir une base email de mauvaise qualité (ex: adresses inactives, doublons, contacts obsolètes), il devient encore plus préjudiciable de poster des cartes à des adresses invalides ou de les envoyer à des destinataires peu réceptifs. Assurez-vous au préalable que vos listes sont propres : supprimez les adresses email inactives depuis plus d’un an et mettez votre base postale à jour en vérifiant les NPAI (N’habite Plus à l’Adresse Indiquée). Cette étape de nettoyage peut sembler laborieuse, mais elle vous fera gagner un temps et un budget précieux.

De plus, pensez à la synchronisation des données. Si vous utilisez un CRM (Customer Relationship Management), veillez à ce que les informations d’adresses postales et emails soient centralisées. Ainsi, vous pourrez gérer plus facilement des campagnes combinées, en programmant, par exemple, l’envoi de cartes postales et d’emails de façon coordonnée. L’idée est d’éviter tout doublon, mais aussi de personnaliser le message en tenant compte de l’historique de chaque client (achats, retours, échanges avec le service client, etc.). Un système de tags ou de segments clairs vous aidera à instaurer des workflows automatiques : tel segment reçoit l’email X, puis, s’il n’y a pas eu de commande, une carte postale de relance est envoyée.

Segmenter pour mieux personnaliser

La personnalisation est un pilier majeur du marketing moderne. Selon plusieurs études, un client a beaucoup plus de chances de réagir positivement à un message qui semble rédigé pour lui, plutôt qu’à une communication de masse. En combinant l’emailing à la carte postale, vous pouvez jouer sur différents tableaux. D’une part, l’email offre une personnalisation fine et réactive : vous pouvez adapter le contenu en fonction des derniers clics, des produits consultés ou du taux d’engagement. D’autre part, la carte postale permet un ancrage plus durable : vous pouvez y rappeler le prénom du client, proposer une offre exclusive liée à ses habitudes d’achat ou même mettre en avant un design qui évoque sa région. Avec un minimum d’effort, cette fusion devient un atout stratégique pour faire parler de votre marque.

En segmentant intelligemment, vous évitez aussi de paraître trop insistant. Envoyer systématiquement un mailing postal à toute votre base pourrait générer un rejet si le message n’est pas pertinent pour certains. De même, inonder de mails des segments mal ciblés aboutit souvent à une hausse des désabonnements. La clé est donc d’utiliser les bons canaux pour les bonnes personnes au bon moment. Privilégiez la carte postale pour les clients fidèles, auxquels vous offrez un traitement premium, ou pour ceux qui se sont montrés inactifs et que vous voulez surprendre par une action moins commune. L’email reste, lui, l’outil idéal pour une relance rapide ou pour l’envoi systématique d’informations à forte valeur ajoutée (confirmation de commande, suivi d’expédition, newsletter thématique). En combinant les deux de manière sélective, vous maximisez vos chances de conversion.

Créer une expérience de marque cohérente

Dans toute campagne marketing, la cohérence visuelle et éditoriale est essentielle. Vos emails et vos cartes postales doivent refléter la même identité : mêmes couleurs, même logo, même style de rédaction, etc. De cette manière, le destinataire fait immédiatement le lien entre les deux communications et comprend qu’elles s’inscrivent dans une même opération. Cette cohérence se retrouve aussi dans le ton employé. Si vous optez pour un style léger et humoristique, votre carte postale devrait s’aligner sur ce registre. Au contraire, si vous visez un positionnement haut de gamme, privilégiez une mise en page épurée et des formules soignées, à la fois dans l’email et sur la carte.

Une expérience de marque cohérente va au-delà de l’aspect graphique : c’est aussi l’enchaînement des points de contact qui doit avoir du sens. Par exemple, si vous envoyez un email pour annoncer une promotion à durée limitée, et que quelques jours plus tard le client reçoit chez lui une carte postale vantant la même offre, il ne doit pas y avoir de contradiction (dates différentes, avantages qui varient, ton qui change radicalement). De même, si vous avez promis dans votre emailing une remise supplémentaire sur présentation d’un code, la carte doit mentionner ce code et encourager son utilisation, ou au moins rappeler l’urgence de la promotion. Cette fluidité dans la communication renforce la confiance du client et l’incite à finaliser l’achat.

N’oubliez pas que le but n’est pas de reproduire à l’identique le même message sur la carte et dans l’email, mais plutôt de prolonger l’expérience. L’email peut être plus détaillé, inclure des visuels multiples ou des liens vers votre site. La carte, elle, doit aller à l’essentiel, jouer sur un visuel fort et un texte court, impactant, qui renvoie vers l’email ou le site internet. D’ailleurs, vous pouvez ajouter un petit teaser dans l’email, du type “Surveillez votre boîte aux lettres, une surprise arrive bientôt…”, afin de provoquer une attente. Réciproquement, la carte peut renvoyer à un lien ou inciter à ouvrir un email précis. Cette interactivité nourrit la curiosité et favorise une meilleure rétention de l’information.

Le message et la tonalité

Selon l’objectif de la campagne, vous pouvez opter pour un registre émotionnel ou purement informatif. L’avantage d’un message print, c’est qu’il peut jouer davantage sur l’affect, grâce à un visuel fort (par exemple, une photo evocatrice, un petit dessin humoristique, etc.). L’email, quant à lui, est plus propice au call-to-action direct (bouton d’achat, lien vers la page de commande, formulaire). De ce fait, le message doit être pensé en tandem : la carte postale suscite l’émotion, l’email propose l’action. Dans un scénario d’up-sell, par exemple, vous pourriez envoyer d’abord un email vantant les mérites d’un nouveau produit complémentaire à un achat récent, puis une carte postale qui rappelle subtilement les bénéfices tout en donnant un coup de pouce final (“Profitez de cette offre avant qu’elle ne disparaisse”).

En matière de tonalité, ajustez-vous à votre cible. Si vous vendez des services financiers ou juridiques, adoptez un ton sérieux et professionnel dans les deux canaux. Si vous commercialisez des produits lifestyle ou des services créatifs, n’hésitez pas à utiliser des références pop-culture, des jeux de mots ou une typographie pleine de peps. L’essentiel est d’être cohérent d’un support à l’autre. Les clients ne devraient pas avoir l’impression de lire deux entreprises différentes. Enfin, veillez à soigner l’orthographe et la syntaxe : une faute repérée dans un email peut être vite pardonnée, mais une carte postale envoyée avec des erreurs entache directement votre image, car c’est un support physique qui reste sous les yeux du client.

L’importance du timing

Le timing est primordial quand on combine l’envoi d’emails et de cartes postales. Recevoir une carte postale avec une offre expirée depuis trois jours n’a aucun sens et démotive le prospect. Inversement, envoyer d’abord une carte postale qui promet une offre alors que l’email de présentation n’est pas encore arrivé peut créer de la confusion. L’idéal est de planifier un enchaînement logique : l’email d’information ou de teasing part en premier, rapidement suivi d’une carte postale qui solidifie l’impact et rappelle l’essentiel de l’offre. Si la durée de la promotion est courte (par exemple, une campagne flash de quelques jours), il faut que le courrier arrive au bon moment. Cela implique soit de bien anticiper les délais d’acheminement postal, soit d’utiliser un service d’envoi rapide, quitte à payer un peu plus cher. En tout cas, n’oubliez pas que le print ne peut pas être instantané comme l’email.

Pour certaines opérations, un décalage volontaire peut être judicieux. Imaginons que vous souhaitiez relancer des clients inactifs depuis plus de six mois. Vous envoyez d’abord un email de réactivation avec un message du type “Nous avons remarqué que vous n’êtes plus passé chez nous depuis un moment…”. Quelques jours plus tard, le client trouve dans sa boîte aux lettres une carte postale qui poursuit le dialogue de façon originale, en insistant sur un avantage exclusif (réduction supplémentaire, consultation gratuite, etc.). Le fait de se rappeler au bon souvenir du client par deux canaux successifs aura plus de chances de le faire revenir que par l’email seul. Le tout est de synchroniser correctement ces envois et de bien tenir compte des jours fériés ou des périodes de haute activité postale (fin d’année, vacances, etc.).

Les avantages concrets du mix emailing / postal

Beaucoup se demandent : pourquoi ne pas se cantonner uniquement à l’emailing, qui est moins onéreux, plus rapide et plus traçable ? La réponse est simple : la diversité des canaux renforce la mémorisation et permet de toucher différents types de sensibilités. Une carte postale personnalisée se distingue dans la boîte aux lettres, alors qu’un email peut se fondre parmi des dizaines d’autres chaque jour. Ce contraste suscite l’intérêt. De plus, la carte postale a un potentiel de viralité : certains clients la montreront à leurs proches ou la conserveront, créant ainsi de multiples expositions à votre marque. Sur le plan psychologique, recevoir quelque chose de physique, même un simple carton, nourrit un sentiment de proximité et de reconnaissance. L’email seul n’a pas toujours cette force.

Autre avantage, la carte postale peut agir comme un rappel solide pour ceux qui n’ont pas réagi à l’email. Dans ce cas, laissez un laps de temps (deux ou trois jours) après l’envoi de l’email pour vérifier qui a ouvert, qui a cliqué, qui est resté inactif. Ensuite, lancez l’envoi postal vers ceux qui n’ont pas réagi. Cette approche combinée a déjà fait ses preuves dans de nombreux secteurs, du tourisme à la formation professionnelle, en passant par la vente de produits de décoration. Les retours indiquent généralement une amélioration du taux de conversion de 10 à 30 % en moyenne, selon la pertinence du ciblage et la qualité des offres. Cette fourchette reste indicative, car tout dépend bien sûr du contexte, de la base de données et de la proposition de valeur.

Le dernier point fort est la possibilité de mesurer et d’analyser plus finement vos campagnes. En suivant les codes promotionnels ou les URL spécifiques mentionnés dans les emails et sur les cartes, vous pouvez déterminer le canal qui a contribué le plus efficacement à la vente. Vous verrez ainsi la synergie à l’œuvre : certains clients auront besoin de l’email et de la carte pour se décider, d’autres réagiront dès la réception du message électronique, tandis qu’un petit nombre n’agira qu’en voyant la carte. Connaître ces comportements vous aidera à peaufiner vos futurs envois.

Cas pratique n°1 : Promotion saisonnière

Imaginons une entreprise de mode qui souhaite lancer sa collection automne-hiver. L’objectif est d’augmenter les précommandes et d’éliminer les stocks de la saison précédente. D’abord, un email de teasing est expédié à la base client, annonçant l’arrivée de la nouvelle collection, avec quelques visuels et la promesse d’une remise si la commande est passée avant une certaine date. Quelques jours plus tard, la société envoie une carte postale aux clients ayant déjà acheté l’hiver précédent, en leur présentant un aperçu plus concret des pièces phares de la collection. Cette carte inclut un petit texte personnalisé (“Bonjour Claire, nous n’avons rien oublié de vos goûts : découvrez nos nouveautés qui vous iront à merveille !”) et mentionne un code exclusif à saisir lors de la commande en ligne.

Le résultat ? Les clients les plus intéressés réagissent immédiatement à l’email, effectuant leurs achats en ligne. Ceux plus hésitants reçoivent la carte postale qui les persuade de passer à l’action. L’entreprise suit de près les commandes entrantes en repérant quel code a été saisi : le code issu de l’email ou celui de la carte. Souvent, on constate que la carte postale joue un rôle majeur dans la prise de décision, en particulier chez les clients fidèles, attachés à la marque. De plus, la carte peut être affichée ou conservée, ce qui prolonge la durée de la campagne. Cette simple opération peut booster les ventes de plusieurs points de pourcentage, surtout si le ciblage a été affiné (taille de vêtements la plus demandée, préférences couleur, etc.).

Cas pratique n°2 : Relance de paniers abandonnés

Dans le e-commerce, le taux d’abandon de panier oscille souvent entre 60 et 80 %. Ainsi, la relance constitue un enjeu stratégique. Traditionnellement, l’approche la plus répandue est l’email de relance envoyé quelques heures ou quelques jours après l’abandon. Toutefois, bien que cela donne des résultats, de nombreux clients restent inertes. C’est là qu’intervient l’idée d’envoyer une cartes postale aux plus gros abandons, ou à ceux dont le panier dépasse un certain montant. La carte peut contenir une photo du produit laissé en suspens, accompagnée d’un message incitant à reprendre la commande rapidement (“Chère Sophie, votre produit préféré vous attend toujours !”). On peut ajouter un code promo, spécifique à cette action, pour motiver la reprise de commande. Si votre marge le permet, vous pouvez même offrir la livraison gratuite.

Ce cas de figure illustre parfaitement la complémentarité des canaux. L’acheteur voit l’email de relance, peut-être hésite-t-il à finaliser sa commande. Puis, il reçoit quelques jours plus tard une carte postale personnalisée qui lui rappelle son panier abandonné. Les entreprises qui ont testé ce procédé rapportent souvent une hausse significative des conversions, en particulier pour les paniers de valeur élevée (articles de luxe, mobilier, matériel high-tech, etc.). On touche ici à un levier de vente puissant : le sentiment que la marque s’intéresse vraiment à l’acheteur, au point de lui envoyer un courrier postal dédié à son panier.

Coûts, ROI et astuces de suivi

Le coût d’un emailing est généralement très faible, surtout si vous disposez déjà d’un logiciel d’automatisation ou d’une solution dédiée. En revanche, l’envoi d’une carte postale a un coût unitaire plus élevé (impression, affranchissement). Avant de déployer une campagne d’ampleur, il est utile de procéder à un test sur un échantillon restreint pour mesurer le taux de réponse réel. Cela vous évitera de gaspiller un budget conséquent si vos hypothèses étaient mal calibrées.

Pour calculer le ROI, suivez de près les ventes générées par l’email, la carte ou la combinaison des deux. Plusieurs méthodes existent, mais la plus utilisée reste la mise en place de codes promo ou de liens personnalisés. Vous pouvez, par exemple, générer un code unique pour chaque canal (EMAIL2023 pour les relances par mail, POST2023 pour les cartes), afin de repérer rapidement la provenance des commandes. Dans votre outil d’analyse, identifiez les clients qui ont acheté après avoir ouvert l’email mais aussi ceux qui ont acheté après réception de la carte. Si vous voyez que le canal postal rapporte un volume significatif de ventes, vous saurez qu’il mérite d’être poursuivi, même s’il est plus onéreux à première vue.

Une autre astuce consiste à calculer la valeur client sur le long terme. Si l’envoi d’une carte postale vous permet de transformer un client ponctuel en fervent ambassadeur, le ROI se monte très rapidement. Par ailleurs, en associant emailing et carte, vous pouvez réduire le nombre de communications superflues. Au lieu d’envoyer dix emails pour convaincre d’acheter, un email pertinent suivi d’une belle carte postale peuvent suffire à emporter la décision. L’important est de tester, d’analyser et d’optimiser, car les résultats varient selon la cible, la proposition de valeur et la période de l’année.

Les conseils clés pour intégrer la carte postale dans une campagne emailing

Pour vous aider à démarrer, voici une première liste de bonnes pratiques :

  • Synchronisez soigneusement vos envois : l’email peut partir en premier, la carte postale quelques jours plus tard, afin de relancer l’intérêt.
  • Personnalisez autant que possible : mention du prénom, allusion à un achat passé, offre spéciale selon le segment.
  • Soyez cohérent dans votre identité visuelle et votre ton, pour que le destinataire perçoive l’unité de votre campagne.
  • Testez en petit comité avant de déployer en grand, pour affiner le message et contrôler les coûts.
  • Mesurez les retours via des codes promo ou des liens traqués, et suivez de près les taux de conversion.

En intégrant ces recommandations, vous évitez les écueils les plus courants. Pensez toujours à la pertinence de votre message : un email et une carte postale sans véritable proposition de valeur s’apparentent à du marketing intrusif. À l’inverse, une offre bien pensée, adressée à la bonne personne, peut se révéler extrêmement rentable. Dans certains cas, un petit mot manuscrit ou un design unique suffit à susciter un formidable bouche-à-oreille. L’important est de rester créatif tout en maîtrisant les coûts, et de s’assurer que l’expérience client reste agréable et fluide.

Mesurer et analyser les performances

Beaucoup d’annonceurs se concentrent uniquement sur les taux d’ouverture et de clic pour l’emailing, oubliant qu’ils doivent aussi évaluer l’efficacité de la carte postale. Certes, il est plus difficile de tracer un support physique, mais vous pouvez mettre en place des indicateurs tangibles. Par exemple, si vous envoyez un coupon à découper, vous saurez combien de coupons ont été retournés. Si vous utilisez un code unique sur la carte, vous verrez combien de fois ce code a été utilisé. Faites appel aux retours qualitatifs également : si vous disposez d’un service client ou d’un compte sur les réseaux sociaux, vous pouvez demander aux clients s’ils ont apprécié la carte postale, si elle leur a paru originale, etc.

L’analyse des performances doit être intégrée à l’ensemble de votre stratégie marketing. Comparez le coût total de la campagne (logiciel d’envoi d’email, impression et affranchissement des cartes, création graphique) aux revenus générés. Si vous intégrez le paramètre fidélisation, estimez la marge débloquée par les achats récurrents. Très vite, vous saurez si combiner emailing et envoi postal a un effet positif sur votre chiffre d’affaires. Bien gérée, cette stratégie multicanale peut améliorer votre image de marque et encourager l’engagement au fil du temps, car elle montre que vous ne vous limitez pas aux canaux digitaux pour contacter vos clients.

Booster l’engagement dans la durée

Pour que la relation client ne soit pas un feu de paille, il est judicieux d’intégrer l’envoi d’emails et de cartes postales dans un calendrier marketing annuel. De cette façon, vous pouvez prévoir des envois pour les anniversaires, les fêtes de fin d’année, les promotions préférentielles ou les temps forts de votre activité (lancement d’une nouvelle gamme, soldes, etc.). Les clients apprécient d’être considérés au-delà de la simple transaction. Certaines entreprises vont même jusqu’à envoyer une carte postale pour remercier un client fidèlement abonné à leurs services. C’est un geste qui peut sembler anodin, mais qui renforce considérablement le lien affectif avec la marque.

Pensez aussi à varier le contenu pour entretenir la curiosité. Si vous répétez le même design de carte postale à chaque envoi, l’effet de surprise s’amenuise. À l’inverse, proposer des visuels rafraîchissants ou un ton légèrement différent peut raviver l’intérêt. L’email, lui, sera votre outil de suivi et d’interaction rapide : il vous servira à annoncer vos nouveautés, à envoyer des tutos, à collecter des avis clients. La carte sera réservée aux moments clés, là où l’impact et la mémorisation doivent être maximaux. Au fil du temps, vous bâtirez un storytelling fort, avec plusieurs points de contact qui font sens pour le client.

Comment aller plus loin avec l’automatisation

Pour les marketeurs les plus avancés, l’automatisation représente un levier supplémentaire. Aujourd’hui, de plus en plus de plateformes proposent des solutions d’automatisation qui intègrent l’emailing et l’envoi de courrier postal de façon transparente. Vous définissez des scénarios de type “Si tel contact ouvre l’email et clique, alors prévoir l’envoi postal X jours plus tard”. Ou encore “Si aucun signe d’intérêt n’est détecté après l’email, alors envoyer une carte postale incitative”. Ces workflows permettent de gagner un temps précieux et de veiller à ce que vos clients reçoivent des messages cohérents à chaque étape de leur parcours d’achat.

Bien sûr, l’automatisation ne doit pas se faire au détriment de la personnalisation. Chaque contact doit se sentir unique, sinon vous risquez de tomber dans le piège du marketing de masse. Commencez par des scénarios simples : par exemple, un envoi postal suite à un abandon de panier élevé, ou une carte de remerciement après deux achats consécutifs. Puis, progressivement, enrichissez vos workflows en intégrant des conditions plus fines (localisation, historique d’achats, pages visitées sur le site, etc.). C’est précisément cette finesse d’exécution qui fait que la carte postale ne sera pas perçue comme un simple gadget, mais comme un prolongement stratégique de l’emailing, contribuant directement à augmenter vos ventes.

Prochaines étapes pour maximiser vos ventes

En définitive, combiner emailing et envoi de cartes postales représente un excellent moyen de se différencier, de surprendre son audience et de bâtir une relation client solide. Si vous commencez tout juste à intégrer cette méthode, n’ayez pas peur de faire des essais. Lancez d’abord une petite campagne, suivez les retours, ajustez votre ciblage et optimisez votre message. Apprenez de vos erreurs pour améliorer en continu la pertinence de vos communications. Mesurez rigoureusement chaque indicateur, du taux d’ouverture à la conversion finale, en passant par la satisfaction client.

Le futur du marketing ne sera pas à sens unique. Les entreprises qui sauront mixer intelligemment le digital (emails, SMS, réseaux sociaux) et le physique (cartes postales, catalogues de niche, cadeaux surprises) auront toutes les chances de s’imposer dans la mémoire de leurs cibles. Très souvent, c’est cette touche humaine qui fera la différence. À l’heure où tout le monde croule sous les notifications, un courrier personnalisé peut devenir un atout stratégique majeur. Alors, prêt à faire décoller vos campagnes et doper vos ventes grâce à ce duo emailing-carte postale ? Le champ des possibles est vaste et ne demande qu’à être exploré.

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